Le débat actuel sur le droit au logement opposable me laisse perplexe. Cette proposition, reprise du Haut comité pour le logement des personnes défavorisées, auquel j'appartiens depuis 10 ans, est bien sûr tout à fait souhaitable. Elle ne consiste pas à loger les gens gratuitement mais à faire en sorte que toute personne mal logée ait à sa disposition un moyen juridique de mettre fin à cette situation. Sa mise en oeuvre est complexe et doit être accompagnée de mesures qui garantissent sa faisabilité. Il est surprenant qu'elle soit préconisée par des hommes politiques qui n'appliquent même pas l'obligation de construire 20 % de logements sociaux dans les communes dont ils sont maires. Par exemple, dans notre département, la moitié des villes, toutes de droite, se soustraient à cette règle et préfèrent payer des indemnités dérisoires plutôt que de se mettre en conformité avec la loi. (voir mes précédentes notes sur les Hauts de Seine et sur le logement : 13 octobre : droit au logement par N. Sarkozy , 14 novembre : aide a la pierre , 21 octobre : etat des lieux du logement a Vanves , 24 decembre : voeu d'ouverture de logement).
Méfions nous donc de promesses non tenues. Les propositions de Ségolène Royal, lors de sa conférence de presse de jeudi, sont, elles, crédibles, et vont dans le sens de la réforme souhaitée.