Ma tribune publiée ce mois-ci dans le journal du département 92 Express est particulièrement d'actualité puisque Nicolas Sarkozy, devenu président de la République, nous annonce un "Grenelle de l'environnement" et affirme que la défense de la planète est la priorité des priorités de son Gouvernement.
Voilà ce qu'il a fait dans le département dont il était le président dans le domaine du développement durable.
" Malgré la mise en place en octobre 2005 par le Conseil général du Conseil de développement durable, le C2D 92, qui a fourni de nombreux travaux et d’intéressantes suggestions, le développement durable n’est toujours pas une priorité de la politique départementale.
Prenons quelques exemples.
Vouloir enfouir la RN13 à Neuilly, dont le coût avoisinerait le milliard d’euros, c’est renoncer à réaliser 3 lignes de tramway comme celle qui va aller de Chatillon à Viroflay.
Proposer l’élargissement de la RD7, le long de la Seine, entre Sèvres et Paris, c’est aller à l’encontre du schéma d’aménagement et de gestion durables de la Seine et de ses berges, et de la volonté, pourtant affichée, de "rendre la Seine aux habitants. "
Refuser de construire des logements sociaux comme la loi nous y oblige et ne pas mettre les moyens appropriés pour éradiquer l’habitat insalubre, c’est rendre impossible, compte tenu du coût du foncier, le maintien dans nos villes de ménages aux revenus modestes, et œuvrer contre la mixité sociale.
Laisser près de 30 000 allocataires du RMI sans véritables offres de réinsertion sociale et professionnelle, ne pas donner aux travailleurs sociaux des circonscriptions d’action sociale et à la maison départementale des personnes handicapées des moyens de fonctionnement corrects, c’est ne pas contribuer à la réduction des inégalités entre les groupes humains.
Refuser de donner des bourses aux collégiens appartenant à des familles ayant des revenus modestes et consacrer aux 1800 étudiants du pôle Léonard de Vinci autant de crédits (17 millions d’euros) qu’aux 72 900 collégiens des 95 établissements du département, c’est ne pas prendre en compte à sa juste mesure la question essentielle de l’échec scolaire.
Le domaine des solidarités devrait être le domaine phare de l’action du Conseil général ; c’est sa première compétence. Force est de constater que notre département, le plus riche de France, n’utilise pas les moyens qui sont les siens à promouvoir l’égalité des chances, pilier essentiel du développement durable.
Ainsi, comme toujours avec N Sarkozy, il y a un décalage entre le discours et la réalité."