Voeux à l'école Fourestier le samedi 30 janvier, en présence de Jean-Cyril LE GOFF, conseiller municipal et conseiller communautaire, Philippe KALTENBACH, maire de Clamart et tête de liste des Hauts de Seine pour les élections régionales, Fabian ESTELLANO, conseiller municipal et secrétaire de la section PS de Vanves, Pascal BUCHET, premier fédéral et maire de Fontenay-aux-Roses, Anne-Laure MONDON, conseillère municipale, présidente du groupe des élus PS et PC.
J'ai profité de l'occasion des voeux samedi après midi, pour, à partir de mon expérience de conseiller général des Hauts de Seine, dire quels étaient les trois principaux défis que nous devions relever dans les années qui viennent.
1) La cohésion sociale est en danger.
Dans notre pays, et plus particulièrement, dans notre département et dans notre ville, trop de gens souffrent de ne pas avoir un logement correct ou éprouvent des difficultés à payer leur loyer. Pourtant, le logement est un droit fondamental, reconnu par la Constitution, et depuis la loi DALO, un droit opposable, au même titre que le droit à la santé et à l'enseignement. J'ai cité le cas de cette famille vanvéenne qui vit, à bientôt 4 personnes, dans un studio de 14 m2 à la limite de l'insalubrité et à qui l'on refuse depuis des mois d'avoir un logement digne de ce nom. J'ose répéter qu'il y a là maltraitance à enfants.
Le Gouvernement s'obstine à supprimer des postes d'enseignants. Le principal d'un collège m'avouait que, faute d'encadrement suffisant, on organisait le soutien des élèves qui n'étaient pas loin de la moyenne, mais qu'on ne pouvait rien faire pour les "décrocheurs", ces élèves qui sortiront de notre système scolaire sans savoir ni lire, ni écrire, ni compter... Est-ce normal que dans un collège moyen de 500 élèves, il n'y ait pas plus de 3 ou 4 surveillants ? Ce n'est pas en mettant des portiques à l'entrée des établissements pour surveiller ce que les élèves ont dans leur cartable que sera réglé le problème de la violence scolaire. C'est en embauchant un nombre d'adultes suffisant pour donner à nos enfants le cadre apaisé dont ils ont besoin pour apprendre.
2) Le développement durable ne doit pas être qu'un slogan.
Le réchauffement de la planète et l'épuisement des ressources non renouvelables nous obligent à changer nos comportements: modifier certaines de nos habitudes, consommer mieux...La saturation des transports en région parisienne est un problème pour nombre de nos concitoyens: trop de voitures, pas assez de transports collectifs, notamment de banlieue à banlieue. Le plan d'amélioration des lignes existantes tel qu'il figure dans le programme de Jean-Paul Huchon apportera des solutions. C'est un des enjeux majeurs des prochaines élections régionales. Sans lui, peu de chances de voir s'améliorer rapidement les conditions sur la ligne 13 du métro que prennent quotidiennement de nombreux vanvéens.
Les routes relèvent de la compétence du département. Depuis plus de 10 ans un débat sans fin se prolonge sur l'aménagement de la RD 7, qui va de Paris à Sant-Cloud en longeant la Seine, côté rive gauche. Toutes les associations de riverains, soutenues par les élus de l'opposition au Conseil général, ne veulent pas d'une 2 fois 2 voies. Même le Conseil municipal du très bétonneur maire d'Issy-les-Moulineaux a voté dans son plan local d'urbanisme le refus de cette autoroute urbaine. Cela n'empêche pas les élus de la majorité départementale (dont les élus d'Issy les Moulineaux !) de proposer un aménagement qui va à l'encontre du développement durable. Il y a loin, une fois encore, des discours aux actes. Le Conseil régional lors de la consultation sur le PDU (plan de déplacement urbain)a rappelé des principes qu'il faut mettre en pratique: 1- Des transports collectifs plus attractifs. 2- Redonner de l'importance à la marche. 3- Développer la pratique du vélo. 4- Réorganiser les flux de marchandises. 5- Faire évoluer l'usage de l'automobile.
3) Améliorer nos systèmes de gouvernance.
Depuis mon élection, en 2004, au conseil général, je n'ai de cesse de réclamer la mise en place d'une évaluation des politiques publiques que le département mène. J'étais satisfait de lire, dans le rapport intégral des services 2007, que le département allait établir "le premier état des lieux des 460 dispositifs départementaux". Les élus, et par conséquent les usagers, et les contribuables allaient disposer de données leur permettant de juger de l'utilité et de l'efficacité des actions financées par le département. Rien ne figure plus dans le rapport d'activités 2008... Les promesses de lisibilité, de transparence, d'évaluation se sont envolées. A ma question, posée en séance le 18 décembre 2009, la réponse, embarassée, est que ce n'est plus à l'ordre du jour!
Deux sujets me paraissent particulièrement importants en ce début d'année 2010: celui de la réforme territoriale et celui du Grand Paris. Pourquoi le Maire n'organiserait-il pas sur ces deux dossiers qui auront à terme des conséquences considérables sur le mode de gouvernance de notre ville un débat largement ouvert à nos concitoyens? Alors que s'ouvre la campagne pour les élections régionales des 14 et 21 mars prochains, ce serait l'occasion de débattre de façon démocratique et de donner à la politique la place qu'elle mérite: l'organisation de la cité.
Bonne année 2010 à toutes et à tous !