Ce week-end est bien sûr marqué par l’université d’été du Parti socialiste. Il est rassurant d’entendre la plupart des dirigeants tenir le même langage : « Travaillons sur notre programme. Ce qui nous rapproche est plus important que ce qui nous sépare ». Et pour paraphraser Martine Aubry : « Qu’on arrête d’opposer les socialistes ».
Ce qui est patent, en cette rentrée, c’est l’échec de la politique menée par Nicolas Sarkozy. Pas surprenant, dans de telles conditions, que le PS ait le vent en poupe.
Un blog vanvéen, pourtant en général bien informé, fait sa « rentrée » sur un historique de la police municipale. Ce blog, commet de grossières erreurs sur la période 1995-2001. J’aimerais rétablir quelques vérités.
Lorsque j’ai été élu maire, en 1995, mon prédécesseur voulait doubler les effectifs de la police municipale et les porter à une vingtaine d’agents. Je considérais que cela n’était pas utile et qu’il fallait d’abord obtenir des moyens pour la police nationale. Plusieurs des villes voisines de Vanves avaient et ont toujours une police municipale très réduite.
Tout au long de mon mandat, j’ai donc conservé cet effectif. Ce qui est vrai, c’est que l’opposition de droite a utilisé le thème de la sécurité en exploitant systématiquement tous les évènements qui ne manquent jamais de se produire dans une ville. Comme le dit fort justement Renaud Paul, qui animait avec beaucoup d’efficacité le comité permanent de prévention et de lutte contre la délinquance, je n’ai jamais, depuis, écrit une tribune sur cette question, car je me refuse à utiliser la peur comme arme politique.
J’ai eu l’occasion de rappeler que j’avais fait effectuer une enquête sur la sécurité à Vanves. Cette enquête montrait qu’à l’époque, les faits de délinquance, dans notre ville, étaient comparables à ceux d’une sous-préfecture de province et qu’il n’y avait par conséquent rien d’alarmant. En revanche, il existait un décalage entre le sentiment d’insécurité - largement entretenu par la droite - et l’insécurité constatée, et notamment dans le quartier du Plateau.
C’est la raison pour laquelle j’avais rétabli la police municipale dans les locaux où elle est toujours. Mais j’avais également amélioré l’environnement en refaisant la rue Jean Jaurès, renforcé l’animation commerciale en installant la Poste du Plateau, et créé un nouvel équipement public avec le centre social Albert Gazier.
La sécurité est un droit pour tous les Français. J’y suis attaché et j’ai pris les mesures pour que ce soit le cas à Vanves, par exemple en votant au Conseil général les crédits pour le nouveau commissariat. Je ne me suis pas non plus opposé à la vidéo surveillance, à condition qu’elle soit limitée et évaluée.
Ce qu’il faut, en même temps, c’est s’attaquer aux causes de la délinquance, et celles-ci se trouvent d’abord dans la violence et l’injustice que secrète notre société.
La Droite a-t-elle fait preuve d’efficacité sur toutes ces questions? La réponse est clairement non.